Apprenez les langues amérindiennes!

Le nahuatl


Le nahuatl est une langue parlée en Amérique centrale, là où l’on retrouve une très grande diversité linguistique.
 

Carte représentative de la diversité linguistique, INALI, Mexico. Le nahuatl classique était la langue de l’empire aztèque qui se développa entre 1325 et 1521, c’était une langue principalement orale et graphique. Après la conquête espagnole, la langue devient écrite et de nombreuses sources coloniales utilisent alors le nahuatl et l’espagnol. Aujourd’hui c’est une langue qui est encore parlée non seulement au Mexique (environ 28 dialectes nahuas) mais aussi au Salvador et au Nicaragua par plus d’un million et demi de locuteurs. Il existe des différences régionales et des dialectes qui présentent des variantes grammaticales et/ou phonétiques. Actuellement, on retrouve des foyers de langue uto-aztèque notamment dans les états de Jalisco, Morelos, Tlaxcala, Puebla, Veracruz, Guerrero et la capitale.

Etudier le nahuatl à l’Université Toulouse Jean Jaurès :

L’UT2J propose à tous les étudiants de suivre des cours de nahuatl classique du niveau débutant au niveau avancé. Il existe quatre niveaux de perfectionnement qui proposent aux étudiants une initiation au nahuatl classique, à la paléographie, à la traduction et à l’analyse de manuscrits pictographiques. Ces quatre niveaux sont ouverts à tous les étudiants désireux de découvrir la langue et la culture nahuatl.

Contact: nahuatl@univ-tlse2.fr

Le quechua


 

Le « quechua » est aujourd’hui parlé par 8 à 12 millions de locuteurs[1], répartis sur 6 territoires de l’Amérique du Sud (Pérou, Bolivie, Équateur, Colombie, Argentine et Chili). Il se caractérise par une grande variété dialectale : les langues parlées dans le centre du Pérou (quechua I) et celles parlées ailleurs (quechua II).
 

CARTE répartition dialectale dans les Andes (Chirinos 2017).


Appelé « inga » en Colombie, « quichua » en Équateur et en Argentine et « quechua » partout ailleurs, la vitalité de cet ensemble dialectal varie beaucoup d’un pays, d’une région et d’une communauté langagière à l’autre. Au Pérou, où vit la moitié des locuteurs, les langues quechuas connaissent aujourd’hui un processus de redynamisation liée à une affirmation des identités régionales et autochtones, comme c’est le cas avec la jeune chanteuse Renata Flores (quechua II d’Ayacucho).

Si les langues quechuas se meuvent aujourd’hui entre tradition et modernité, leur histoire millénaire est une invitation à découvrir les grandes civilisations andines précolombiennes, au-delà des mythes et des clichés.

Étudier le quechua à l’Université Toulouse - Jean Jaurès

L’initiation et le perfectionnement proposent d’aborder les aspects civilisationnels de cette langue (origine, contexte d’usages et de diffusion dans les Andes préhispaniques, évolution à l’époque coloniale, modalités actuelles) et d’en comprendre le fonctionnement dit « agglutinant », sous forme de cours théoriques (grammaire, sémantique, prononciation, traduction) qui seront suivis par des ateliers pratiques afin de permettre des échanges élémentaires.

Au premier semestre : Initiation - quechua niveau 1 (25h)
Au second semestre : Perfectionnement - quechua niveau 2 (25h)


Huk punchawkama!
À bientôt !

Contact : Hélène Roy

[1] Christopher Moseley, Atlas des langues en danger dans le monde, UNESCO, 2010, p. 110. Disponible ici.